Empreinte écologique – nos élus dans Noist Mag juillet août 2012
Le Fonds mondial pour la nature WWF a publié en mai un nouveau rapport Planète vivante 2012. Cet état des lieux
bisannuel est une fois de plus alarmant : la pression exercée par l’humanité sur les écosystèmes est telle qu’il nous faut chaque année l’équivalent d’une Terre et demie pour satisfaire nos besoins.
L’étude est basée sur deux indicateurs. Le premier, l’Indice Planète Vivante, qui suit 9 000 populations de plus de 2 600 espèces animales, montre une diminution de 28 % de la biodiversité entre 1970 et 2008, et de 60 % dans les pays en développement. Le second, l’empreinte écologique, sert à évaluer la pression exercée par l’humanité sur la biosphère en comparant sa consommation aux capacités de régénération de la Terre.
Alors que la biodiversité diminue, l’empreinte écologique augmente. Les pays industrialisés exercent une pression
plus grande que les pays moins développés. Le record de l’empreinte carbone est détenu par le Qatar, suivi du Koweït, des Émirats arabes unis, du Danemark et des États-Unis. La France se classe à la 23e position. Le Bangladesh, Haïti ou encore l’Afghanistan ferment le classement. Le Brésil, la Russie, l’Inde, l’Indonésie, la Chine et l’Afrique du Sud sont, quant à eux, les pays dont l’empreinte écologique progresse le plus vite.
Au total, les pays à haut revenu consomment cinq fois plus de ressources naturelles que les nations les plus pauvres.
La consommation accrue de ressources accentue la compétition pour s’approprier leur contrôle. La pression sur les pays les plus pauvres ne cesse de s’aggraver, compte tenu de l’évasion des matières premières vers les plus riches. Une tendance qui devrait se renforcer avec l’augmentation de la population mondiale, qui a atteint 7 milliards en 2011, et devrait dépasser les 9 milliards en 2050.
« Les défis sont clairs », a déclaré Jim Leape, directeur du WWF International.
Ils sont également urgents. ■
Sources :
www.actualites-news-environnement.com
www.tourisme-durable.org