Gaz de schiste – nos élus dans Noisy Mag avril 2012

Une enquête publique concernant les permis de recherche d’hydrocarbures, notamment les gaz de schistes, dans les sols d’Île de France, s’est déroulée dans la plus grande discrétion, en janvier et février dernier. Noisy-le-Grand est concernée.

Or, Il n’y a eu ni information, ni consultation des élus et des citoyens: pas de registres locaux d’enquête, pas de réunion publique. Les Maires des communes n’ont pas été informés.

Le gaz de schiste est un gaz “non conventionnel”. Il est contenu dans la roche à des profondeurs de deux à quatre kilomètres. Il n’était pas exploité jusqu’à aujourd’hui, son extraction étant trop coûteuse. Mais avec la hausse continue du prix du baril de pétrole, il devient tentant d’extraire ce gaz, d’autant qu’il serait présent en très grande quantité en Europe, en Asie, en Amérique du Nord et en Australie.

Seulement voilà : la technique pour ramener le gaz à la surface est délicate et désastreuse sur le plan environnemental. La «fracturation hydraulique horizontale» consiste à provoquer des failles à l’aide d’un liquide envoyé à très forte pression, pour libérer le gaz et le pétrole pris dans la roche, à environ 2000 m de profondeur. Pour créer ces mini séismes il faut des quantités phénoménales d’eau, des produits chimiques (plus de 500) pour attaquer la roche, et des micro-billes pour maintenir ouvertes les failles.

Aux Etats-Unis où cette technique est déjà utilisée, le bilan de l’extraction de ces énergies fossiles est catastrophique: pollution massive des nappes phréatiques et de l’air, destruction des paysages et de milieux naturels… Leur exploitation en France, conduirait aux mêmes dégâts.

Un rapport d’une mission interministérielle publié en mars 2012 accroît notre inquiétude ; il préconise l’exploration des roches souterraines, particulièrement dans le Bassin parisien, à des fins scientifiques. Nous exigeons une information de la population et un véritable dialogue incluant les élus locaux concernés !

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