Logement – Nos élus dans Noisy Mag décembre 2010

La jeunesse, qui devrait être une période d’apprentissage et d’expériences tournée vers l’avenir, est devenue synonyme d’incertitudes et d’instabilité. Précarité de l’emploi et difficultés de logement minent le quotidien, à l’âge auquel on devrait prendre son autonomie pour entrer dans la vie active.Quel que soit leur niveau d’études, les jeunes adultes ont de plus en plus de mal à accéder à un emploi de type CDI. Le contrat à durée déterminée est devenu la règle. Et avec lui, l’insécurité de l’emploi.

Ces situations professionnelles fragiles s’accompagnent la plupart du temps de bas salaires et pénalisent l’accès au logement. Pour louer, il faut d’abord prouver qu’on en a les moyens : fiche de salaire et contrat de travail sont à fournir avant même, parfois, de pouvoir visiter un logement. Ensuite, il faut avancer des sommes conséquentes : caution, loyer d’avance, frais d’agence éventuels… Lorsque les revenus sont faibles, les chances d’obtenir un logement sont bien minces. Les listes d’attente pour bénéficier d’un logement social s’allongent désespérément.Du coup, les solutions précaires se multiplient : les colocations se développent entre jeunes salariés. Le logement est parfois financé par les parents, lorsqu’ils en ont les moyens financiers. Les jeunes les plus en difficulté ont recours à l’hébergement provisoire chez des amis, dans des foyers, dans des squats, ou se retrouvent à la rue.Pour ceux qui souhaitent acquérir un bien immobilier, les efforts à consentir sont très lourds.

Pour accéder aux mêmes logements que leurs parents, les jeunes réduisent bien davantage leur niveau de vie et s’endettent sur des durées bien plus longues, jusqu’à vingt-cinq ou trente ans.Avec l’accès à l’emploi, le logement est l’autre question cruciale. Construire des logements sociaux accessibles à tous, en particulier aux jeunes, est de notre responsabilité publique collective, pour redonner de l’espoir à la jeunesse et lui rendre son autonomie. C’est le sens de l’opération initiée par la Ville dans le cadre du dispositif « Pass-Foncier » dans le quartier de la Butte-Verte

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