Vivre ensemble – Nos élus dans Noisy Mag septembre 2010

La forte croissance de la population mondiale (3 milliards d’habitants en 1960, 6,8 milliards d’êtres humains aujourd’hui, probablement 9,4 milliards en 2050), la densification des grandes régions métropoles (en Île-de-France, la population croît chaque année de 0,7 %, soit d’un peu plus de 80 000 habitants), nous contraignent à réfléchir, avec plus d’acuité aujourd’hui qu’hier, sur la nature des rapports sociaux que nous voulons établir entre nous.

Certes, dans nos villes et dans nos banlieues, nous prenons quotidiennement le même RER, les mêmes métros et nous fréquentons les mêmes centres commerciaux. Mais force est de constater que nous vivons les uns à côté des autres, plutôt qu’ensemble.La question du lien social, du désir de vivre ensemble, est posée. La cohésion de notre société dépend de la réponse que nous apporterons collectivement.Or, pour seule réponse, le Gouvernement pratique sans cesse la vindicte et l’exclusion. Il a pour détestable habitude de désigner un bouc émissaire sur chaque sujet sensible (qu’il s’agisse de la dette publique ou bien de l’insécurité). Il nous divise, faisant monter la suspicion, le dénigrement et la méfiance.

Cette attitude est irresponsable et dangereuse. Elle ne peut mener qu’à l’incompréhension générale et à toujours plus de violence.Vivre ensemble n’est pas inné ; cela s’apprend et cela se construit.Et c’est le rôle de l’État de promouvoir des valeurs communes, de développer la solidarité, de former à la citoyenneté. C’est le rôle de la puissance publique de prévenir les conflits, d’encourager la tolérance et le respect de l’autre.Pour vivre ensemble, chacun et chacune d’entre nous doit respecter les règles posées par la collectivité. Mais chacun et chacune d’entre nous doit aussi avoir la possibilité d’assumer sa propre histoire, de développer un projet de vie personnel et de participer pleinement à la vie collective.

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