Copenhague – Nos élus dans Noisy Mag février 2010
La déclaration finale de Copenhague masque mal l’échec de ce sommet international pour trouver un accord pour sauver la planète. Certes, les États du monde présents ont affirmé leur volonté de limiter le réchauffement climatique à 2 degrés (seuil à partir duquel le dérèglement climatique produira des catastrophes selon le GIEC). Mais aucune des mesures qui permettraient d’y parvenir n’a été prise : pas de contraintes, pas d’objectifs de réduction à la hauteur des préconisations du GIEC, pas de système de contrôle des engagements nationaux…
L’accord pris à Copenhague prévoit uniquement la création d’un fonds dédié à l’environnement et une enveloppe devant s’élever à hauteur de 100 milliards de dollars d’ici 2020, prioritairement destinée aux pays les plus vulnérables face aux conséquences climatiques.Le monde continue donc de perdre du temps, alors que selon le GIEC, il nous restait en 2008 au maximum 10 ans pour inverser la courbe mondiale de nos émissions de CO2 si l’on veut limiter le réchauffement à 2 degrés. Plus nous piétinons aujourd’hui, plus les efforts à réaliser devront être importants demain.Or, plus de la moitié des objectifs qui auraient pu (et dû) être fixés à Copenhague relèvent des compétences des collectivités territoriales. En matière d’urbanisme, de transports, d’aménagement du territoire, des déchets… les collectivités sont des acteurs-clés.
Car les mesures de lutte contre le réchauffement climatique, et plus largement les mesures de développement durable, ne pourront se traduire concrètement qu’au niveau local. À Copenhague, de nombreux représentants de villes et de régions du monde entier sont venus pour réfléchir ensemble à des solutions innovantes et à des partenariats possibles. Malgré l’absence d’un accord mondial, la dynamique doit être maintenue. Notre ville, Noisy-le-Grand, s’inscrit résolument dans cette démarche, et travaille pour cela à la mise en place d’un Agenda 21, dont le coup d’envoi sera donné au cours de l’année 2010. Devant l’urgence climatique, nous comptons sur la mobilisation de chacune et de chacun.